Dans la tradition islamique, l’ange de la mort est un personnage incontournable au moment du décès d’un être humain. Chargé de séparer l’âme du corps, il est synonyme de finitude, mais aussi de passage vers une autre existence. Découvrez dans cet article les aspects et les missions de l’ange de la mort en Islam.
Qui est l’ange de la mort en Islam ?
Cependant, dans certains contes juifs, l’ange de la mort encore appelé Malak ul-Mawt est désigné par le nom Azarâ’îl. Ce nom n’est qu’une appellation d’origine mythique.
Croire en l’authenticité de ce nom est à proscrire. Car même Allah Exalté soit-il l’a mentionné dans le saint Coran par « l’Ange de la Mort ». C’est ce qu’illustre le verset 11 de la sourate al-Sajdah :
« L’Ange de la mort [Malak ul-Mawt] qui est chargé de vous, vous fera mourir. Ensuite, vous serez ramenés vers Votre Seigneur ».
Les missions de l’ange de la mort
- La séparation de l’âme et du corps
Le rôle principal de l’ange de la mort est de séparer l’âme du corps au moment du décès. Selon la croyance islamique, cette séparation est une étape cruciale dans le processus du passage d’une vie terrestre à une vie éternelle. Il intervient donc pour guider l’âme hors du corps et l’amener devant Allah, qui jugera ensuite ses actions et décidera de sa destinée.
Selon certains hadiths et récits, l’ange de la mort peut se présenter sous différentes formes, allant d’un être effrayant et terrifiant pour les impies, à un être doux et bienveillant pour les croyants sincères. Cette différence de traitement reflète la justice divine et souligne l’importance d’avoir une bonne conduite durant sa vie sur terre.
- La prise en charge des âmes
Une fois l’âme séparée du corps, l’ange de la mort la confie à d’autres anges subordonnés, qui se chargeront de l’accompagner durant les différentes étapes qui suivent le décès. Ces étapes comprennent notamment :
- Le lavage et l’enveloppement du corps dans un linceul blanc, appelé « kafan » en arabe;
- La prière funéraire (« salat al-janazah ») effectuée par la communauté musulmane;
- L’enterrement et la mise en terre du défunt selon les rites islamiques.
Pendant ces étapes, les anges accompagnent et soutiennent l’âme, qui reste consciente et peut ressentir certaines émotions ou sensations. Ils l’aident notamment à traverser les épreuves du « Barzakh », une période intermédiaire entre la mort et la résurrection qui voit l’âme être interrogée sur sa foi et ses actions durant sa vie terrestre.
Le pouvoir et les limites de l’ange de la mort
Comme tous les autres anges, l’ange de la mort est soumis à la volonté divine et n’agit que sur ordre d’Allah. Il ne possède pas de pouvoir propre, mais agit en tant qu’exécuteur des commandements divins. Ainsi, il ne peut ni donner la mort, ni épargner une vie sans l’autorisation expresse d’Allah.
Cela signifie également qu’il ne peut pas choisir le moment ou les circonstances du décès. Il intervient uniquement lorsque l’heure fixée par Dieu est arrivée, et ce, quelle que soit la situation ou la condition de la personne concernée. De même, il ne peut pas connaître à l’avance le nombre d’années qu’il reste à vivre à un individu.
Enfin, l’ange de la mort n’est pas responsable des souffrances ou des malheurs qui peuvent survenir durant la vie terrestre. Son rôle se limite à la séparation de l’âme et du corps au moment du décès, sans influence sur les épreuves ou les difficultés rencontrées par les êtres humains dans leur existence quotidienne.
Dans la culture populaire
Au-delà de la tradition religieuse, l’ange de la mort a également inspiré de nombreux artistes et auteurs, qui ont repris son image et ses attributs pour créer des œuvres de fiction ou des représentations visuelles. On retrouve ainsi des références à l’ange de la mort dans la littérature, la peinture, la musique ou encore le cinéma, sous diverses formes et avec des interprétations variées.
Ces représentations contribuent à enrichir et à nourrir l’imaginaire collectif autour de cette figure mystérieuse et fascinante. Elles témoignent également de l’universalité des questions relatives à la mort et à l’au-delà, qui traversent les cultures et les croyances depuis la nuit des temps.